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18 octobre 2005

le problème de la case qui manque

Le problème de la case qui manque

Il me parait clair que nous nous sommes familiarisés avec un mode de relations verbales en écoutant parler, et nous sommes habitués à utiliser des  articulations de mode ternaire avec trois personnes et trois genres au singulier comme au pluriel. Ce n'est pas inhérent à une seule langue, ni aux langues parlées car même le langage des signes qu'utilisent les sourds possède cette articulation. C'est quand on sait utiliser ce mode de communication qu'on en rencontre un autre qui a la prétention d'expliquer et d'enseigner ce qu'on sait déjà comme d'apprendre à parler ou à lire et à écrire, et on dispose alors d'outils suffisants pour comprendre que le mode de communication qui substitue le discours au dialogue supprime la réponse et que ceux qui emploient et imposent ce mode de communication suppriment un degré de liberté et en sont eux-mêmes privés.
Ce serait donc alors qu'on utilise déjà la communication humaine, qu'on découvre la communication animale, privée d'un degré de liberté. On pourrait donc la comparer à celle qu'on utilise et dire à un discoureur qu'il nous gêne en nous empêchant de parler entre nous.
Le discoureur le sent bien et sait qu'il est obligé d'imposer sa loi pour faire passer son discours. Il parait donc parfaitement clair pour tout le monde que le discours, la vérité révélée, la religion et tout ce qui s'ensuit procèdent d'un principe de domination qui tend à priver quelqu'un de l'exercice de ses facultés, et que les gens qui acceptent de s'y plier entrent dans un jeu avec gagnant et perdant. C'est effectivement ce qu'on constate, et on rencontre des gens éminents parce que dominants, mais aussi d'autres qui s'en accomodent car ils sont adeptes de la servitude volontaire. Les uns et les autres sont prisonniers du même jeu et non les uns des autres comme le montre la mode qui permet d'obéir sans que personne commande et le système de la mode fonctionne dans un vaste champ, bien au delà des usages vestimentaires. Pour faire pendant, il y a aussi des fantasmes de domination qui se manifestent sans véritables dominés, mais seulement des figurants ou des figurations comme les institutions ou même des simulacres d'institutions, comme la franc-maçonnerie, la psychanalyse, les cafés-philos, etc... Des badernes servent de présidents et des pîtres se trouvent des auditoires dans un système de communication amputé de ses possibilités naturelles.
Et dans le cadre d'une religion du plein emploi qui prétend faire travailler les bons à rien, tout cela correspond à des emplois qui permettent de faire bouillir les marmites.

Or si tout repose sur une interdiction, il suffit de lever l'interdiction pour que les gens récupèrent leurs facultés comme il suffit d'enlever à un cheval ses oeillères pour qu'il y voie. Pour tenir compte des habitudes et des problèmes d'adaptation, il suffirait d'attendre une génération.
De plus cela parait compris et géré, mais plutôt au niveau de l'état qu'au niveau de l'éducation nationale, comme s'il était plus facile de décarcasser les Français de la France que la France de l'éducation nationale, et de faire l'Europe que de réformer la France.
J'ai relevé dans un journal une indication qui se rapporte à ce problème: la contribution des fonds privés à l'enseignement supérieur représenterait 9% du coût total en France, 25% en Espagne, 30% au Royaume Uni, 55% au Japon, 67% aux Etats-Unis. Mais il n'y a pas à rechercher de proportionnalité. Il suffit d'une loi antitrust pour inculper le Mammouth. Et une fois que le premier pas sera fait, cela ira très vite, la furia francese aura vite fait d'accélerer le mouvement pour en faire une révolution.
Seulement, pour faire le premier pas, il faut faire sauter un verrou. Et dans le monde immatériel du verbe, le verrou c'est le sacré et le sacré c'est l'excomunication.
Or l'expérience des cafés-philos montre qu'après avoir démarré sur le problème de l'exclusion, puis s'être transformés en nichées d'habitués qui ne souffraient plus d'exclusion, ils en sont ramenés au jeu de l'excommunication. C'est probablement un passage obligé, et je pense qu'il faut laisser la colère se déployer pour qu'elle donne le ton. Ensuite, les choses se tassent et on choisit d'ériger en colère ce qui en vaut la peine, mais on a cessé de parler sans rien dire et de spéculer sur la volonté de gens qui ne l'expriment pas.
Vivement le temps des altercations, plutôt que des manifestations stupides qui tapent du pied sur le macadam avec banderoles et haut-parleurs! Pendant que j'écris, mes voeux sont exaucés: le courrier m'apporte une invitation organisée pour les maires de grandes villes sur la politique de mobilité des villes avec au programme du Delanoé et du Sarkozy. Cela promet du bon sur les bandes jaunes et les bandes jeunes, avec le problème des banquettes (qui sont un bout de trottoir sur la chaussée) et des lincolns (qui sont un bout de chaussée sur le trottoir), qui alimentent admirablement la mésentente entre les cyclistes, livreurs, taxis, médecins, autobus, coursiers, piétons, motocyclistes, etc...et sur les banlieues dont les bourgeois parlent comme de pays étrangers avec ce qui leur fait peur: des jeunes

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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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