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conversation
3 mars 2007

malentendus

Il y a un séminaire qui porte sur Tristram Shandy de Sterne. Ce séminaire est fait par une psychanalyste.
Je signale par mail aux participants une conférence intéressante sur Tristram Shandy:
http://cep.ens-lsh.fr/actus/even.html

J'en ai un au téléphone:
- Avez-vous reçu mon mail? J'ai fait un envoi collectif pour indiquer le site et pas un ne m'a répondu; je me demande si mon mail a bien été envoyé.
- Oui. Je n'ai pas répondu parce que cétait évident (c'était surtout évidé).
- Avez-vous été voir ?
- Non.
- Il y en a qui viennent au séminaire sans avoir lu le livre. Par exemple MT déclare carrément qu'il écoute ce qu'on dit sans se soucier de ce dont on parle.
- J'ai un peu lu le livre, mais pas tout.
- Moi, j'ai surtout l'impresion que la conférencière a un problème avec son éditeur.
- Comment ?
- Il y a des éditeurs qui prennent des forceps pour aider le travail de l'auteur, et d'autres qu'on appelle des plagiaires, qui s'inspirent du travail de l'auteur pour le continuer, aller jusqu'au bout et publier.
- Elle met parterre la deuxième topique de Freud et il faut s'accrocher pour suivre.
- Vous parlez du rêve du triméthylacidamine ? Cela m'a toujours paru une foutaise avec tout ce qui s'ensuit.
- Non. c'est pas çà. c'est de croire au fantasme: cela fait durer la cure.
- Ce n'est pas d'une structure qu'il s'agit (trois fois trois fois trois)?
- Non. Non. c'est autrechose.

Mais alors quoi ? A moi de deviner....
Je penche un peu pour l'explication suivante. Les participants sont en présence d'une autorité qu'ils appellent en "contrôle", et , en venant, ils se sentent déjà virtuellement fautifs, car certains me disent qu'ils prennent ce qu'ils écoutent pour ce que cela évoque en eux.
Moi, au contraire, j'écoute un auteur virtuel qui a réussi à écrire un bon livre ("Mère folle"), alors que les psychanalystes n'y arrivent pas, mais qui, ensuite, au lieu de continuer dans cette voie, est revenue à la psychanalyse pour faire bouillir la marmite, ce qui est humain mais pas glorieux.

Quant à la deuxième topique de Freud, il me semble intutile de la démolir: Il m'a suffi de la lire pour en comprendre le ridicule. Pourquoi enfoncer une porte ouverte ?
Car les gens qui veulent concilier l'inconciliable n'y arriveront jamais sans jamais comprendre pourquoi ils n'y arrivent pas, car, plus on leur explique, moins ils compennent et plus s'agrandit l'écart entre la réalité et la représentation qui'ls s'en font. Passer d'une perspective à une autre n'a rien à voir avec l'idée de prolonger une perspective, ni d'ouvrir l'angle de vision, ni de venir à Paris pour être au centre et avoir une vison panoramique sur 360 degrés. C'est tout autrechose.
Cela conduit à se voir artiste et non philosophe, écrivain et non psychanalyste, disponible et accueillant et non intervenant et professant.

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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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