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25 juin 2007

le m'as-tu-vu et le secret-taire

BelliniL'idée la plus simple du m'as-tu-vu est celle d'un m'as-tu-vu immobile. A première vue, comme son nom l'indique, un agité est mu par un agitateur. Et s'il est à a fois m'as-t-vu et agité, c'est à l'agitateur qu'il se donne en spectacle.
Est-ce qu'il est comme çà, ou est-ce que les médias le montrent comme çà? Le m'as-tu-vu est explosé de tant de façons qu'on a l'impression que le spectateur à qui le spectacle est destiné nous est inconnu. La dissimulation de Mazarine Pingeot était une toute petite chose, tant la révélation de son existence change peu la compréhension qu'on peut avoir de la politique de François Mitterand, tandis que le m'as-tu-vu de Sarkozy est mis en lumière, signalé, rappelé, reflété par le médias avec tant d'insistance, que la discrimination positive que le youpin métèque s'appliquerait à lui-même parait être un thème dominant, écrasant, une image obsédante que les média trasmettent, mais qui s'adresse à qui ?

Les explications toutes faites
Indirectement, la mise en vue du m'as-tu vu peut s'expliquer par référence aux médias qui risqueraient d'être dépossédés de leur pouvoir par un pouvoir politique qui s'exercerait réellement, si l'avorton agité oubliait qui l'a fait roi, et çà leur permet aussi d'empêcher les Français d'oublier la cuillère qui les a fait sauce en empêchant la mayonnaise de tourner.
On peut penser également que cela procède du cocorico gaulois qu'un de Gaulle transformé en sémaphore, dressé sur une jeep du général Bradley, avait entonné pour déclarer que Paris s'était libéré tout seul et pour y réinstaller le règne de la pétouillade en vue d'étouffer les gémissements des gens qui, à toute époque, croient gémir parce qu'ils sont malheureux alors qu'ils sont malheureux parce qu'ils gémissent et qu'on appelait à cette époque les émerpés (1).

Mais le m'as-tu-vu agité est autrechose
. Il ne dit pas "réveillez-vous", mais "je suis réveillé", et ne s'adresse pas au peuple mais à une autre instance. Le m'as-tu vu est distinct du rayonnement d'un Napolén, toujours Bonaparte et conquérant ou d'un Louis 14, toujours notaire en propiétés foncières, mais ensoleillé. Il caractérise la fatuité de François 1er transmise à son fils Henri 2 qui paradent pour Louise de Savoie et Diane de Poitiers, tandis que, dans l'ombre, le secrétaire, détenteur des secrets, vit dans les écrits.
Cette séparation, que j'avais pu observer quand j'avais voulu me rendre compte par moi-même de la folie de Sarkozy, s'était révélée quand, au milieu de son discours (écrit par le secrétaire Guéant), il était soudain entré en transes pour improviser, puis, retombé sur ses pieds, avait déclaré "Evidemment, tout cela n'est pas dans mon discours." La saillie n'était évidemment pas adressée au public qu'il avait devant lui, et c'est en quoi il se montrait fou, c'est-à-dire absent mentalement d'où il était, où qu'il soit, comme François 1er, en perpétuel mouvement pour la même raison.

Pour en rester au couronnement, car, pour l'nstant on ne connait pas la suite, la description de celui de François 1er, transmise à Marguerite d'Auriche par son ambassadeur, nous montre un autre Nicolas Sarkozy : "le Roy, armé sur son cheval bardé, tout accoustré en blanc et en toile d'argent; et ne se tenoit point dessous le pale (le dais), mais faisoit rage sur un cheval qu'estoit toujours en l'air, et le faisoit bon voir, et y avoit tout plain de bons chevaux et de bons chevaucheurs, qui faisoient merveilles à se montrer devant les dames."
Tout ce qui suivra s'ensuivra, restant marqué par un m'as-tu-vu qui répond avec prodigalité à l'attente de sa mère, de sa soeur et de quelques autres dames qui cultivent et entretiennent ce goût du superficiel et de la vénération, au détriment de sa propre femme, de ses enfants, de ses pairs et de son peuple. Le contrecoup est forcément un rappel du sérieux qui, pour prendre le dessus, prend forme de rage religieuse, entrainant par contre-coup la cruauté de l'inquisition, qui entraine à son tour l'adaptaton à la cruauté dans la guerre de religion.
Ce qu'on appelle aujourd'hui "l'ouverture" rappelle la désinvolture du début de ce règne jusqu'à ce que les cavalcades en Italie laissent les problèmes en plan en pousuivant une chimère d'hegémonie de parade sur l'Europe, qui, à cette époque, comme aujourd'hui avait pour fonction de faire diversion.
Sacre_sarko2La caricature figure déjà Sarkozy avec Louise de Savoie et Marguerite d'Angoulème,sarkosegooa8 mais aussi avec Diane de Poitiers qu'en réalité François 1er avait fourni comme tutrice à ce fils qu'il avait envoyé prendre sa place en prison, et qui, dit-on, était resté ensuite sous la coupe de Diane.
Mais c'est beaucoup plus finement et sous le couvert d'une espèce de sorte de pensum que Mr Lestringant indique les dessous et les ressorts de tout ce qui est en train de se mettre en place en un exposé superbe, à entendre et à réentendre absolument (car il parle assez vite),
http://www.cavi.univ-paris3.fr/phalese/Agreg2007/programmeMarot.htm
et , de préférence, après avoir relu ceci.
http://poesie.webnet.fr/poemes/France/marot/54.html
car c'est la plus spectaculaire explication de ce qu'est réellement l'histoire (et non l'historiographie), comment on y accède et à quoi çà sert.

(1) Le Mouvement Républicain Populaire (MRP) était une sorte de bayroucratie catho coin-coin que le cocorico gaulliste essayait d'enfoncer pour prendre sa place.

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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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