Jacques Lacan
J'ai beaucoup apprécié des textes de Jacques Lacan, même quand la traduction du discours en écrit est suspecte. Par exemple, quand, dans le séminaire "Encore", j'entends: "Il m'est arrivé de ne pas publier. En ce temps-là.l'éthique de la psychanalyse, c'était chez moi une forme de la politiesse - après vous j'vous en prie, j'vous empire...", je remarque que Jacques Allain Miller a écrit et publié: "Il m'est arrivé de ne pas publier l'Ethique de la psychanalyse. En ce temps-là, c'était chez moi une forme de la politesse - après vous, j'vous en prie, j'vous en pire...", et puis ensuite, Jacques-Alain Miller publie "L'éthique de la psychanalyse".
Je n'ai jamais lu ce livre et ne le lirai probablement jamais, en raison de la mise en garde masquée, mais audible.
La démagogie commerciale et impériale "j'vous en pire, j'vous empire" qui jette les poires dans l'empyrée fait bouillir la marmite, et quand la démagogie devient impériale, elle fait aussi boullir la marmite des valets de l'empereur.
Mais, à peu de temps de là, Jacques Lacan disait: "Il n'y a pas beaucoup de monde dont j'ai besoin et il y a du monde dont je n'ai pas besoin.", ce que j'ai lu et entendu. J'ai compris qu l'empereur se séparait de ses valets. Il allait mourir. Il n'en avait plus besoin.
Il m'est arrivé aussi de ne pas publier et j'ai même été chercher chez un éditeur un manuscrit qu'un lecteur lui avait remis sans me demander mon avis. Si mon blog est public, il n'en est pas moins adressé aux lecteurs qui savent lire.