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3 novembre 2007

Pouvoir et fascination

L'empiètement sur le terrain de travail d'un autre en le déclarant son subordonné fait surgir un problème d'ordre où la loi de Peter et la loi de Parkinson signalent des écueils de compréhension quasiment insolubles parce que chacune secrète de mauvais arguments qui n'ont d'autre fonction que de tenir tête aux mauvais arguments secrètés par l'autre loi. On ne s'en sort qu'en cassant tout, c'est-à-dire ce rien qui est pris pour tout et qu'on appelle structure.
C'est surtout vrai en France parce que les mentalités se sont construites de manière à ne pas regarder la réalité en face mais à travers des filtres, tant parce que l'enseignement antiicipe sur l'expérience que parce que le souci de la paix civile fait prévaloir le respect des formes sur l'expression des volontés. Quand la loi de Peter et la loi de Parkinson s'affrontent en face à face, les filtres deviennent opaques et le débat ne porte plus que sur deux pétouillades, tout comme à Byzance quand il portait sur le filioque et le sexe des anges, ou qu'ailleurs, il butait sur d'autres écueils.
A partir de 1789 s'est ouvert une ère de révolutions qui cassaient une structure qui se reconstituait par une constitution. A partir de 1875, cela a changé, et des structures plus souples arrivaient à ne pas tomber en poussière au premier choc interne. Ce sont des évènements extérieurs qui ont fait passer de la troisième à la quatrième et de la quatrième à la cinquième républiques, sans qu'il y ait véritablement rupture, mais plutôt ravalement de facade.
chat2C'est encore cette facadechat extérieure qui est invoquée aujourd'hui pour ravaler une constitution sans la changer radicalement, mais il faut voir la simagrée sur le site du comité Balladur pour saisir d'un seul coup d'oeil combien l'institution législative est vermoulue comme on avait vu sur le site de l'assemblée nationale consacré à l'affaire d'Outreau à quel point l'institution judiciare était vermoulue. Ces images exhiibées en repoussoir paraissent à première vue profiter à l'exécutif, mais si on lui ouvrait le ventre pour le montrer, tripes et boyaux, l'effet serait aussi saisissant et l'on verrait, selon le proverbe que la pire des chambres vaut mieux que la meilleure des antichambres. Je serais surpris que l'idée n'en vienne pas à un de ces journalistes condamnés tous les jours à raconter au peuple quelquechose de nouveau. Il devrait bien se trouver un Michel Moore français pour se lancer dans l'affaire, ou même un étranger, car il y a encore autrechose.
kubin2Voilà des mois que la Belgique n'a plus de gouvernement et peut-être plus d'état alors que Bruxelles est la capitale de l'Europe. Est-ce que l'un ne remplace pas l'autre ? Est-ce donc que l'état, et surtout la capitale exerce une fonction de direction ou une fonction de fascination ? Est-ce qu'il n'y a pas un glissement de l'un vers l'autre ? Et si ce glissement existe, est-il différent de celui qui s'est produit pour Rome quand, progressivement, la puissance temporelle des états du pape a glissé vers la splendeur de la ville avec Jules 2, puis vers la perte du pouvoir temporel au profit du pouvoir spirituel et l'infaillibilité ?

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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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