Sarkozy et Villepin
Le cardinal de Retz raconte dans ses mémoires :
”Comme je sortais de la Grande Chambre, je rencontrai, dans le parquet des huissiers, M de la Rochefoucauld, qui rentrait. Je n’y fis point de réflexion, et j’allai dans la salle pour prier mes amis de se retirer. Je revins après le leur avoir dit; et comme je mis le pied sur la porte du Parquet, j’entendis une fort grande rumeur, dans la salle, de gens qui criaient :”Aux armes !” Je me voulus retourner pour voir ce que c’était ; mais je n’en eus pas le temps, parce que je me sentis le cou pris entre les deux abattants de la porte, que M de la Rochefoucauld avait fermée sur moi, en criant à MM de Coligni et de Ricousse de me tuer. Le premier se contenta de ne le pas croire; le second lui dit qu’il n’en avait point d’ordre de Monsieur le Prince. Montrésor, qui était dans le parquet des huissiers, avec un garçon de Paris appelé Noblet, qui m’était affectionné, soutenait un peu un des battants, qui ne laissait pas de me presser extrêmement. M de Champlâtreux, qui était accouru au bruit qui se faisait dans la salle, me voyant en cette extrémité, poussa avec vigueur M de la Rochefoucauld : il lui dit que c’était une honte et une horreur qu’un assassinat de cette nature; il ouvrit la porte et il me fit entrer.”