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conversation
11 novembre 2009

La fin des bourgeois ?

Si en vous réveillant, vous vous demandez ce qu'il faut que vous fassiez, vous choisissez de faire ce qui ne sera pas fait si vous ne le faites pas vous-même, parce que vous êtes parti d'une vue d'ensemble de ce que vous pourriez faire. C'est ainsi que l'esprit d'initiative fait vivre des équipes, et ensuite l'esprit d'équipe lie les équipes entre elles pour faire vivre des sociétés plus étendues comme quand on a créé un état pour établir la paix civile, ou des communes pour organiser la distribution de l'eau ou le tout à l'égout.

Mais quand ces initiatives produisent des institutions, des gens s'y installent qui ne participent qu'en partie à la vie de société. Les relations qu'ils établissent avec les autres gens prennent la forme de jeux qui varient selon les degrés de liberté bloqués par une règle, et pour autant qu'ils se fient à une règle, ils nient leur responsabilité. Cela va de mon voisin d'au-dessus qui m'inonde et me déclare qu'il va prévenir son propriétaire au lieu d'arrêter l'inondation, jusqu'aux cruautés accomplies par les soldats pendant les guerres.  Et finalement des religions s'emparent d'eux en posant des règles générales qu'ils appliquent même en dehors des institutions: pour les catholiques l'obéissance est une vertu; pour le juifs, la justice est un bien. Ces principes fixent une ligne de conduite qui les délivre de l'effort d'y réfléchir et de l'angoisse de ne pas y parvenir. Mais plus les gens sont étrangers à la vie de société, plus ils sont à la traine et risquent de devenir des parasites. Ils en viennent même à reprocher aux gouvernants de gouverner alors même qi'ils leur ont demandé de le faire pour les en dispenser. Et si on leur dit qu'ils sont des salauds, ils ne comprennent pas pourquoi.

La vertu de l'obéissance sert aux uns à s'exonérer de toute responsabilité et la vertu de la justice sert aux autres à détourner sur leurs victimes l'accusation du mal qui'ls leur font. Et çà finit par se voir beaucoup.

De plus, les attentats du 11 Septembre ont montré au monde entier la nullité des bourgeois assis dans des fauteuils d'avions qui s'en laissaient imposer par 3 ou 4 jeunes armés seulement de cutters et l'afollement d'un Georges Bush qui ne sait que cabotiner. Puis la crise financière a fait voir que tout l'édifice reposait sur la spéculation, et qu'il suffit de souffler sur le château de cartes pour qu'il s'effondre.

Tout le monde pense que l'effondrement de l'empire soviétique a entrainé l'effondrement des marxistes. Faut-il dire que l'effondrement de l'empire américain va entrainer l'effondrement des bourgeois ? Ne faut-il pas plutôt penser que la religion chrétienne avait entrainé l'effondrement de l'empire romain et que l'enseignement collectif entraine la déchéance de ceux qui se fient à la règle comme le baron de Munchausen se tenait à son bras pour ne pas se noyer?

C'est l'image qui s'est imposée à moi dans un de ces cafés-philos qui me servent de terrain d'expérimentation, quand l'animateur a cru que je devais penser comme tout le monde que l'union fait la force. C'est enregistré , en bas de la page, à la 23ème minute.

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Commentaires
C
Voilà se qui se passe quand l'idéologie (la règle) remplace la connaissance ouverte.<br /> <br /> Il faut aussi ce demander ce qu'il ne faut pas faire et qui malheureusement sera fait par d'autres.
conversation
  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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