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31 décembre 2011

A propos de Simone Martini

1333 Annonciaiton avec deux saints détailSans se soucier des catégories

On fait des catégories, principalement pour communiquer.
Les catégorie comportent un pôle central où se réunissent ses caractères principaux, auquel se rattachent par des analogies les éléments qui vont faire partie de la même catégorie.
Ainsi, en attachant plus d'importance aux ressemblances qu'aux différences, en faisant des groupements, puis des tris, et  organise les perceptions de telle manière qu'on puisse y reconnaitre des catégories. Cela permet de communiquer, et, dans la vie des hommes, les lois de la commnication prennent le pas sur les lois de la nature qu'on ne connait qu'après les avoir rendues intelligibles. Ce qui ne se communique pas est à peine perçu que c'est déjà oublié tandis que ce qui se communique est perçu maintes fois à nouveau, prend corps et devient la conscience qu'on a de la réalité.


ni  du ou des sujets

J'évoque seulement la question des saints qui sont plutôt des allégories que des portraits mais ont une biographie.

Le problème que pose cette ambivalence se retrouve dans le portrait quand on se demande s'il reflète le peintre ou le sujet. Par exemple dans les portraits de Hals où l'on décèle une gaieté truculente et avinée qui va devenir une profonde tristesse, jusqu'à ce qui'l acquière une plus grande liberté et qu'il se détache de lui-même pour prêter attention à son sujet..

L'histoire de l'art est quelquechose de complètement arbitraire. Ce n'est pas par hasard qu'elle a précédé l'art, et qu'on a d'abord  écrit l'histoire de l'art sans regarder les œuvres. C'est qu'on donne à l'art une mission, ce qui lui permet d'exister. De la même:mamnière que la religion a d'abord pour mission de montrer le bien et le mal, l'art est d'abord censé montrer le beau et le laid, ce qui va produire des contestations, des conflits, dont le récit forme une histoire. Quelque chose se met à exister à partir du moment où on lui donne une histoire. Mais cette existence a un caractère religieux.

Et pourtant l'art est la meilleure manière d'échapper à cette emprise, et en France aujourd'hui, souvent la seule.

la beauté s'affirme

Je commence par l'annonciation de Simone Martini. Je lui trouve une sorte de perfection, une beauté qui (me) donne le sentiment du jamais vu, de l'insurpassable. Si j'ai envie de la montrer afin de rencontrer un écho, je ne force pas, et m'abstiens de commenter. C'est seulement si j'entends un cri d'enthouiasme tel que "Comme c'est beau !" que je hasarde une deuxième expérience en montrant la fresque  faite à propos de la consécration où figure martin 2Saint Martin et l'évèque en place. Si j'entends un deuxième cri d'admiration, je peux demander s'il a un rapport avec le premier. Alors, et seulement alors, si on reconnait une prouesse semblable, provoquant un edmiration égale, je peux commencer à me dmander pourquoi. J'entends dire qu'on pense à un même auteur, à une même idée: est-ce l'un ou l'autre, ou bien est-ce la même chose qui s'exprime maladroitement ? J'entends aussi qu'on me demande si j'ai vu l'œuvre dans la réalité, mais ceci est une diversion et je n'y fais pas écho.

Car j'ai un peu amputé l'annonciation en ne montrant pas les deux saints qui l'encadrent, ainsi que le saint Martin en ne montrant que la partie centrale de la fresque. Si on m'en fait le reproche je ferai remarquer que d'une façon ou d'une autre on ampute forcément quelque peu le cadresi on présente une œuvre,  comme le peintre le fait lui-même quand il extrait l'image de ce qui l'entoure et lui donne un autre cadre, mais l'exclamation "Que c'est beau !" a été suscitée par ce qui a été vu sur un écran.

Le probllème du découpage de l'image qui la sépare de son environnement est inséparable du problème de la composition de l'œuvre, mais parfois un cadre tranche, et on a dit qu'un tableau se découpait comme une fenêtre dans un mur. Mais ce n'est pas toujours le cas et les polyptiques portent des images qui débordent les encadrements. Les problèmes d'dencadrement ne me paraissent pas importants dans les tableaux que nous venons d'examiner, et je développerai mon point de vue sur les problèmes de l'encadrement dans un autre message et sur d'autres exemples. Ccr ici, les œuvres bénéficient d'un encadrement que je qualifierai de progressif Par exemple, les saints, peints par Memmi peuvent être vus comme une partie du tableau, ou comme une partie du cadre,un cadre qui peut s'étendre jusqu'à comprendre l'église elle-même.

1333 Annonciaion compressée 2Ces encadrements successifs font qu'on ne sent pa les cisaillements d'une  perspective abstraite et géométique, ni l'obsession de ce concept d'espace qu'elle institue en s'y référant. Je le signale en passant car c'est une occasion de réfléchir à cett incroyable dissociation de la vie qui se métamorphose quand on la découpe en séparant l'espace du temps.

C'est, en effet en montrant que tout se tient, que la beauté peut se comprendre comme une réussite qui échappe aux découpages et aux déchirements de la logique, de la perspective, de l'espace et du temps. Ce qui fait la beauté de l'assomption de Simone Martini n'a à peu près rien à voir avec l'histoire religieuse. C'est une impression purement graphique.

 

 

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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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