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3 mai 2013

FRANCHINI CONTINENTAL SAÎGON

J'ai été un peu étonné de lire que l'auteur déclare être peintre car, dans ce livre il ne parait pas très artiste. En tous cas il n'est pas musicien et il est étonnant de lire 300 pages sur l'histoire d'un hôtel en vue où il n'est question ni de concerts ni de soirées musicales, d'autant plus étonnant que l'auteur est sensible à l'avilissement des mœurs, en parle tout le temps et cherche à y échapper. Or la musique est un antidote qui vient naturellement à l'esprit pour sortir d'une atmosphère vulgaire et la transcender.

En fait, il est moins question de l'histoire de l'hôtel, que de l'histoire de Saïgon, vue de l'hôtel, et l'auteur parait moins comme un hôtelier que comme un aventurier, ou plutôt d'un aventurier en herbe, qu'on verrait bien écrire des romans d'aventures. Je lis qu'il est plus modeste et a publié d'autres ouvrages d'histoire qui tournent autour des mêmes sujets.

La transplantation est un thème qui le retient. Il y revient tout le temps, mais il ne voit pas les français ni jusqu'à un certain point les américains comme des transplantés. il voit les colonisateurs comme s'ils avaient transporté leur pays avec eux. Il est possible qu'il ait raison pour la Cochinchine, mais cela ne correspond absolument pas à la guerre d'Algérie, ni - semble-t-il - à celles de Corée, d'Irak ou d'Afganistan. En Algérie, les réactions du contingent, scandalisé par la découverte des pieds noirs, ont joué un rôle essentiel dans l'évolution des relations sociales et l'orientation vers l'indépendance. Bien que moins informé des guerres de Corée, d'Irak et d'Afganistan, que je n'ai pas vécues, je pense que l'expérience acquise par les soldats américains, et le dégoût du rôle qu'on leur a fait jouer, se sont répercuté sur la politique intérieure américaine, comme le dégôut des pieds noirs par le contingent des soldats français s'était répercuté sur la politique et ses institutions en France

Le livre se lit d'une traite (j'y ai passé la nuit), avec plaisir Il est plein de mouvement, on y hume le parfum de l'avenure, on y apprend. C'est après coup qu'on s'ètonne que l'hôtel soit réduit à un poste d'observation, et qu'un proriétaire directeur en soit ausi détaché qu'un client de passage. Mais surtout cela a fait du bien d'avoir un peu d'aventure. Il y en a si peu dans la vie d'aujourd'hui !

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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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