moulins gracieux
Je n'aime pas les palais et je déteste le fêtes. Les uns et les autres me gènent quand ils figurent dans la peinture. Mais Nicolas Poussin et Claude Gelée travaillaient et je m'intéresse tellement aux gens qui travaillent que j'ai toujours envie de comprendre ce qui'ls font et de participer aux difficultés qu'ils rencontrent.
Certes, ils peignent des palais, et parfois des fêtes, mais
ils n'ont vraiment pas l'air de fêtards, et parfois, dans leur œuvre, je cherche quelquechose qui fasse mon bonheur.
C'est le cas de deux moulins que je trouve dans l'œuvre de Claude Gelée. Le premier donne son titre à un tableau de 1631 que la critique éreinte. J'y trouve au contaire beaucoup de charme, et ces renvois de lumière entre le ciel, le moulin et l'étang qui structurent le tableau me font même oublier Constable.
L'autre moulin figure dans une tableau beaucoup plus tardif, de 1648, et il ne structure pa le tableau comme le moulin de 1631. Il occupe une position à peu près centrale mais comme un détail et son charme seul le fait remarquer.