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29 novembre 2006

Le premier pas dans la vie (suite)

Je ne sais pas si je saurai un jour faire un blog, mais je m'aperçois que ce n'est pas encore le cas. J'avais tellement peur de n'être pas compris que je n'ai pas dit ce que je voulais dire. Ainsi j'ai reculé devant la difficulté au lieu de la vaincre. Je m'en aperçois fortuitement en jetant un oeil sur ce que j'ai écrit. Alors, je continue

Des repères peuvent paraître dificiles à utiliser parce qu'ils sont le produit d'une expérience qu'on n'a pas encore faite. On ne peut pas se référer à la notion de libre-arbitre avant de disposer de souvenirs de réussites et d'échecs qui permettent de comparer son jugement personnel à celui des autres et les immigrés qu'il serait plus poli d'appeler des émigrés ont une expérience du premier pas dans la vie que n'ont pas ceux qui ne sont jamais sortis de leur trou. C'est pourquoi mes explications peuvent être difficiles à comprendre. Mais je veux tenter la chance qu'elles soient comprises parce qu'elle donnent un vision générale du problème.
Je vais donc continuer à donner des repères très généraux avant d'en venir à des aspects plus partriculiers.
1 - La performance maximum est une connaissance de la réalité qui procède de la réunion d'informations. La réalité ainsi connue est intranstive. Mais on ne peut transmettre que sur le mode transitif. C'est donc à l'écoute qu'on fait la part des choses en démontant la construction discursive pour intégrer les informations sur un mode non discursif. Si tous les participants en font autant, on a la meilleure connaissance possible. C'est une sorte d'asymptote et très souvent cette connaissance reste virtuelle et  l'attribut d'un groupe, pas d'un groupe-troupeau, d'un groupe éveillé, et pour y accéder, on crèe une réunion.
2 - Mais si ce travail de déclassement et de reclassement des éléments n'est pas fait, on n'a plus une connaissance mais une vision en perspective plus ou moins calquée sur la consruction discursive. Au lieu de regarder avec ses yeux, on regarde avec sa mémoire.
Par exemple, quand on montre le plan d'une maison à quelqu'un, parfois, il n'arrive pas à se rendre compte et il faut lui montrer une vision perspective pour qu'il se puisse se rendre compte. Mais si lui ne comprend pas ce qu'est la maison, cela ne vous empèche pas de retraduire la perspective en plan. La connaissance circule alors dans un seul sens. Il ne peut pas y avoir une réunion de travail comme en (1), mais il peut y avoir une réunion d'information. On peut y collecter des informations sous forme de perspectives, mais ne peut pas travailler dessus.
Ceci correspond à une part très importante de la vie en société. Des rapporteurs traduisent des perspective en données brutes de manière qu'on puisse travailler avec. Par exemple, c'est ce que fait un avocat pour permettre à un tribunal de fonctionner ou un technicien qui fait un examen médical qu'il transmet à un médecin.
3 - Mais il existe un troisième cas, celui où les constructions intermédiaires (perspective, discursive, etc...) sont opaques ou inconnues, par exemple quand on est en présence d'un étranger dont on ne comprend pas la langue. On ne peut pas accéder alors à une information utilisable. Il n'y a plus d'objectivité et la vie de société prend une forme complètement différente. Au lieu de se rapprocher du problème pour le comprendre, on s'en éloigne pour l'expliquer. Ceci entraîne tout un ensemble de conséquences et de comportements qui ne sont pas régulés sur le mode des relations mutuelles, mais sur un mode collectif, il faudrait presque dire massif.
Le mirage y joue un rôle prépondérant. Le congénère, au lieu d'être recherché comme un autre est traité comme un semblable. Dans ce mode de fonctionnement, tout va toujours mal. Si le mirage montre un semblable, c'est un rival, s'il n'est pas semblable, c'est un monstre. Quand il parle, s'il récite la leçon, on veut parler à sa place. S'il ne récite pas la leçon et dit quelque chose d'original, on n'y comprend rien et déclare que c'est une hérésie. C'est un cycle infernal. On n'entend que des plaintes et le seul moyen d'y remédier est la diversion.
Or ces trois modes de fonctionnement coexistent et parfois on glisse insensiblement d'un mode de fonctionnement à l'autre. Mais ils sont rivaux et il s'agit bien plus d'une rivalité de jeux que d'une rivalité de personnes.

J'arrête ici pour ne pas dire trop à la fois, mais il y aura une suite. Elle est rédigée depuis longtemps, mais serait inintelligible pour qui n'aura pas lu le premier pas dans la vie 1, et le premier pas dans la vie 2.

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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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