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27 janvier 2008

Un soir à Paris

"La, si....."
Le musicien est aux anges car le texte commence par deux notes et se termine par une histoire de séraphins ouatés planant en stratosphère.
En réalité, le poète vient de faire le portrait du musicien, pas forcément de façon délibérée, mais simplement en suivant son inspiration qui, dans l'instant, vient de la présence du musicien.
Celui-ci est un violoniste condamné à attendre les applaudissements du public parce que les violons couineurs ne sont pas des cymbales éclatantes. Pour m'expliquer que le texte que le poète venait d'écrire était un applaudissement, le musicien donnait dans la cymbale avant de me demander de lire le texte, En le lisant, j'avais mis le coup de cymbale sur le "la" parce que la musique avait donné le "la", après quoi la poésie se développait autrement, après le "si", que ma lecture rendait superflu.

On discuta donc sur ce "si". Le poète déclarait qu'il est essentiel. Le musicien confirmait que le "si" avait une reprise. J'en avais trouvé une troisième qui installait, non pas le "si", mais la problématique de son éventuelle prise en considération conditionnée par une amplification et une orientation de l'attention qui le prendrait en compte.
Le mot en question, est resté noyé dans la bière de ce soir-là, mais tout est possible sur un blog et si le poète veut afficher le texte à la suite de ce message, il peut le faire.

Ensuite un breton a surgi. La Bretagne est un pays merveilleux entouré par la mer, et ce pays communique difficilement avec la poésie, autre pays merveilleux qui communique avec le ciel. Et le breton disait ne pas comprendre la posésie pour ne pas l'avoir étudiée. Il la pratiquait autrement. Elle paraissait finement dans son sourire, moins dans le geste, et pas dans la parole sauf dans l'intonation.

Ce soir-là,, sur le trottoir, à la porte du bistrot, le poète, le musicien, le benêt et le breton se retrouvaient ensemble pour que ceux qui voulaient puissent fumer une cigarette dans une ville où les pots d'échappement infectent l'atmosphère en sorte qu'on empêche de fumer les jeunes qui, donc, brûlent les autos.

C'était à deux pas de cette Avenue de Ségur où de vastes bureaux contiennent les pousse-crayons empilés et hargneux qui montent des cabales entre eux pour passer le temps, et désespérés de jamais pouvoir se rendre utiles, ont fini par trouver un moyen de se donner l'impression d'exister en empêchant les gens de fumer au bistrot.

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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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