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21 septembre 2007

Pronostic

1 - La fracture sociale.

Chirac était un homme borné par l'idée qui a du lui pousser vers l'âge de 13 ans de devenir président de la république, à laquelle il avait subordonné toute sa vie. Il était également borné par son incapacité à supporter le désaccord et sa prédisposition à suivre l'idée de celui qui a parlé le dernier. Il a géré un état à la manière d'un hôtelier qui fait règner la paix et le sourire dans son hôtel, et a notamment supporté la cohabitation.

Sarkozy est ce qu'on appelle un fou à la manière de Napoléon, Hitler ou Bush en ce qu'ils font le vide autour d'eux qu'ils compensent par du bruit. Ils s'entourent de larbins stupides qu'ils glorifient avec des ingrédients comme la légion d'honneur instituée par Napoléon pour, disait-il, "étendre la sollicitation aux non fonctionnaires", mais aussi des prébendes.

La fracture sociale que Chirac voulait atténuer est, au contraire, arborée par Sarkozy au nom de la rupture. Cette rupture de la relation avec les autres est précisément la forme de folie qui se rencontre fréquemment au sommet des hiérarchies, sauf quand on a pris soin de choisir une baderne pour servir de président, conformément à la morale de la fable sur les grenouilles qui demandent un roi.
http://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=47

2 - Le pivotement de la fracture sociale

Le pouvoir fou n'est généralement possible que s'il est complété par l'ingrédient d'un danger extérieur qui mobilise l'opinion publique, d'où les guerres napoléonniennes et les propos de Kouchner.
http://podcast.blog.lemonde.fr/
Mais le système qui ne tient que sur la guerre est fragile, aussi bien sous sa forme militaire que sous sa forme économique (le blocus continental de Napoléon ou le vol à main armée de Bush). Dans la guerre militaire, il y a l'aléa de la chance, et dans la guerre économique, il y a des fuites. La cruauté est compensée par des résistances et la cruauté de la guerre économique est encore bien plus grande que la cruauté de la guerre militaire même quand celle-ci, comme aujourd'hui, tue les civils, mais cette cruauté est moins spectaculaire, c'est-à-dire moins mise en vue.

3 - Pronostic

C'est ce qui devrait changer, et on peut s'attendre à ce que le masque qui cache la cruauté économique soit levé:
- les pîtres qui, comme Mr Cyrulnik, appellent traumatisme ce que nous appelons expérience
http://www.amgot.org/hist/#Resilience
croient faire rire en parlant des gens, qui, pendant la guerre, "n'avaient pas de beurre", mais, non seulement, il n'y a pas de quoi rire, mais son égoïsme corporatif  le met en porte à faux
- car, non seulement l'expédition en avion des immigrés sans s'occuper de ce qui'ls deviendront ressemble à l'expédition des juifs à Drancy sans s'occuper de ce qu'ils deviendraient, non seulement la misère provoquée par le vol à main armée, la destruction des installations et le blocage des investissements en Palestine, puis en Irak, et bientôt en Iran ne sont masqués que par des diversions hypocrites, mais le traitement des immigrés au karcher, à la prison et à l'éducation nationale finiront par faire rugir et mettre en cause non seulement la démocratie médiatique, mais le système de crédit, aussitôt qu'on cessera de l'appeler capitaliste pour lui donner son vrai nom. Reste à savoir comment çà va se passer.

4 - Le ferment
Stendhal et d'autres racontent comment les élèves de l'école polytechnique étaient le ferment des révolutions sous la seule forme efficace de la désobéissance active qui rejette un prétendu héroïsme militaro-policier en refusant de jouer le rôle que l'état voudrait vous faire jouer. Ce serait aujourd'hui aux élèves d'HEC de prendre cette attitude en se révoltant contre ce qu'on voudrait leur faire faire. Car, quelqu'imparfait qu'il soit, un système de sélection réunit des gens assez intelligents pour penser par eux-mêmes et refuser d'obéir. On pourrait alors voir éclore une sorte de saint-simonisme commercial.

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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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