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5 mars 2007

Le bien et le mal

C'est une distinction qu'on aimerait abolir pour ne pas tomber dans le piège de reprocher aux êtres vivants d'être ce qu'ils sont. On ne reproche pas à un crocodile, un moustique ou un serpent d'être ce qu'ils sont . Mais aussitôt qu'en rêve, on supprime la distinction du bien et du mal, on remarque qu'on ne peut pas le faire parce qu'aucune relation n'est possible autrement que sous une forme qui comporte une règle et du jeu, et, - ne serait-ce que pendant la durée d'une partie -  tricher est mal.
Et, dés lors qu'il y a du mal dés qu'il y a relation, en se demandant quelle est la règle, on se demande ce qui serait mal.
Les journalistes qui essayent d'entrer en relation avec le public, de la façon la moins naturelle qui soit, sont bien obligés de partir de là et, pour trouver un accord avec leur public, de mettre le mal quelque part, sous peine d'échouer à créer une relation.
Ainsi les médias français font de la morale, tandis que dans les sociétés moins déchristianisées, ils font de l'information car le mal, figuré par le péché, comporte trois degrés de gravité, par ignorance, par faiblesse et par volonté méchante (ignorance, passion et malice chez Thomas d'Aquin), en sorte que l'information est tout simplement le remède préventif du péché par ignorance.
Mais l'individualisme ne permet pas aux médias d'aller dans le bas du régistre pour donner de l'information comme l'antidote au péché par ignorance. Il -impose, pour que la relation soit autorisée, de l'orienter vers le plus grand mal possible: l'intention méchante.
C'est particulièrement problématique en France parce que la manie individualiste, inculquée depuis des siècles à toute force par l'enseignement (travaiiller seul, être noté  individuellement, rivaliser au lieu de concourir dans ce qu'on appelle pourtant un concours,  etc...), incrustée dans le code civil par l'affirmation que "nul n'est tenu de rester en indivision", empêche les malheureux français de penser en prenant la relation comme point de départ et ileur mpose de penser à partir de l'individu. Dés lors, la relation, dans laquelle ils sont pourtant, n'est  pas enregistrée dans leur esprit et n'est considérée que comme une éventualité. Ainsi, les polichinelles de la publicité (ceux qui la produisent aussi bien que ceux qui la subissent), raisonnent souvent en émetteurs et récepteurs, alors que les uns et les autres sont surtout des transmetteurs. Il en va de même pour tout ce qui est public, et notamment des pouvoirs publics. Cela n'est pas éternel :  les médias ont liiquidé Chirac, Ségolène a liquidé trois éléphants. Bayrou est en voie de liquider deux mafias. Si çà continue, on va donner son indépendance à Paris, mais cela m'étonnerait.

En attendant, la suspicion à l'égard de toute relation, considérée comme une transgression de la règle du jeu individualiste (par exemple le mariage), ne peut être levée qu'en mettant en relation cette transgression avec une autre plus grave, afin d'excuser le mal imaginaire d'une relation en soi, (parce qu'elle transgresse la règle du jeu individualiste), par une autre transgression tellement grave qu'elle autorise un moindre mal pour mobiliser contre elle.
Ce qui montre le subterfuge, c'est que la prétendue mobilisation est toujours nulle. Les soldats français du Liban n'abattent pas plus les avions israéliens que les aides alimentaires ne parviennent à leurs supposés destinataires car le système est complètement fermé sur lui-même dans une symbiose entre les parasites (éducation nationale, médias compris) et les débiles crédules qui vivent de l'opium du peuple, ce qui provoque d'abord l'hilarité générale en Europe et dans le monde, mais aussi l'affluence en France de petits malins qui viennent profiter de la situation et empocher les dons au tiers monde ou aux pauvres. En France, c'est dans le social qu'on s'enrichit en volant, et les oraisons funèbres de l'abbé Pierre étaient tartuffieuses.
En contrepartie, la paix civile est exemplaire. A Paris, la voirie municipale ne ramasse pas les cadavres de la nuit mais des crottes de chien, il n'y a ni mafia, ni Ira, et pour faire trembloter les bigotes, on ne trouve que quelques jeunes qui brûlent quelques autos, mais ce sont les leurs et même pas celles de Neuilly.
Comme pendant tout le 18ème siècle, il reste la dette publique. Cela peut encore durer, parait-il, et les parasites peuvent encore revenir, dit Sarkozy.

On verra.


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  • Croire comprendre est seulement avoir l'impression de reconnaitre quelque chose de déjà connu, tandis que déclarer ne pas comprendre indique qu'on a essayé de comprendre et mérite que j'explique.
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